Naturgie fête cette année ses 30 ans. C’est l’occasion de revenir au début de l’histoire. Pourriez-vous nous dire comment s’est créé Naturgie ? Quelle est l’envie de départ ? La petite étincelle qui vous a donné envie de vous lancer ?
Jean Verdier : Je suis fils d’agriculteurs, ce qui explique très certainement mon attachement à la terre, à ma région, le Lot et Garonne. L’envie d’entreprendre fait également partie de mon ADN, elle m’a été transmise par mes parents car travailler la terre, c’est anticiper, prendre des risques…
Lors de mes études, j’ai eu la chance d’assister à une conférence de René Dumond, agronome connu pour son engagement écologiste et son travail contre la faim dans le monde. Cette rencontre m’a permis de prendre conscience de l’omniprésence des pesticides, de leur toxicité féroce. Changer le cours des choses en ce domaine est devenu le fil conducteur de ma vie professionnelle.
Naturgie est implantée au cœur des vergers d’Aquitaine. Qu’est ce qui lie Naturgie à ce territoire?
Jean Verdier : Bien sûr, le territoire est très propice à la culture des fruits et légumes. Le climat est favorable, fait de soleil et de pluie en juste équilibre. Et lorsque j’ai souhaité entreprendre, j’ai choisi la terre que j’aimais car j’en connais les spécificités, mais aussi le caractère des femmes et des hommes qui y vivent et à qui je suis attaché. La dimension sociale d’une entreprise est très importante à mes yeux et je suis heureux de participer à la vie économique de ma région.
La vie des entreprises, comme celle des hommes, est faite de rebondissements, d’évolutions. Quels sont les faits marquants de ces 30 dernières années. Vos coups de chance ? Vos fiertés ?
Jean Verdier : La vie d’une entreprise est faite d’aléas mais ma vraie chance est là, chaque matin. C’est celle d’avoir la possibilité d’accorder ma vie professionnelle à ma vision du monde. La deuxième chance, c’est d’être suivi par les consommateurs qui accordent leur confiance à Naturgie pour lui permettre de se développer. Je suis fier, aussi, d’avoir pris les risques financiers et localisé mon entreprise dans ce territoire et de contribuer ainsi à faire perdurer le savoir-faire local. Les équipes Naturgie sont très motivées et c’est ma troisième chance. Je les en remercie.
Quels sont vos projets d’avenir pour Naturgie ? Les orientations qui vous tiennent à cœur ?
Jean Verdier : Actuellement les outils de production et les savoir-faire sont en place. Cela autorise Naturgie à explorer l’horizon, innover, imaginer de nouvelles associations inédites d’ingrédients. Car la clientèle Bio est curieuse de saveurs, de nouveaux concepts légèrement transgressifs. C’est un plaisir que d’essayer de les anticiper.
Pour fêter l’anniversaire des 30 ans de Naturgie, de nombreux événements vont jalonner l’année. Pouvez-vous nous en révéler les points forts ?
Jean Verdier : Il y a des animations à destination des consommateurs avec des promotions, un quiz pour remporter un coffret week end insolite, écologique et responsable (des indices sont à recueillir sur le site internet) ; des animations à destination des fournisseurs et distributeurs comme nos journées portes ouvertes le 26 mai où ils pourront découvrir nos procédés de fabrication ; une journée Presse à Paris, prévue le 12 mai ; une journée surprise à destination des équipes Naturgie ; et pour tous, la création d’un produit anniversaire 100% français à base d’abricots du Roussillon et… ingrédient jusqu’alors incongru en France : la baie de goji des Pyrénées.