Les produits biologiques plaisent aux Français. Ils sont 15 % à les consommer quotidiennement et 69% à les utiliser au moins une fois pas mois1. Mais qu’est-ce qu’un produit bio ? Peut-on faire confiance à ce label ?
Contrairement aux idées reçues, les aliments n’étaient pas mieux avant !
C’est parce qu’ils n’étaient pas satisfaits de la production agricole, que dès les années 1920, des agronomes, des médecins et des consommateurs se réunirent pour créer un mode de production alternatif. À l’origine, le bio est né d’une initiative privée. Il fallut attendre 1981 pour que les pouvoirs publics reconnaissent officiellement le label français AB (LOGO). Puis 2009 pour que l’Europe adopte une réglementation commune sur les produits biologiques, symbolisée aujourd’hui par l’eurofeuille.
Qu’est-ce qu’un produit biologique ?
Il s’agit d’un produit certifié, reconnaissable à son logo. L’eurofeuille est obligatoire alors que le logo AB est facultatif mais plus connu des Français —d’autres labels privés existent 2—. Ces deux labels attestent que le produit répond à un certain nombre de conditions, communes à toute l’Europe, et qu’il a été contrôlé par un organisme indépendant, le certificateur.
La certification
En France, 9 organismes certificateurs3 sont agréés pour contrôler les produits biologiques auprès des producteurs, des préparateurs, des distributeurs et des importateurs. En effet, c’est toute la chaîne des intervenants qui est contrôlée. Ainsi, lorsque Naturgie importe du cacao, par exemple, elle choisit un producteur dont elle sait qu’il satisfera aux normes de certification française. Les contrôles sont obligatoires et ont lieu au moins une fois par an, lors d’une visite annoncée afin que le producteur réunisse tous les documents qui lui seront demandés. Une autre visite, inopinée cette fois, a lieu, plus particulièrement lors de période à risque. Par exemple, si une invasion d’insectes est en cours, des prélèvements peuvent être effectués pour vérifier qu’aucun produit interdit n’a été répandu dans les cultures.
La provenance
L’exigence, le respect des normes et la qualité de la certification peuvent varier d’un bout à l’autre de la planète. Ce qui peut semer le doute dans l’esprit des consommateurs sceptiques. Pourtant, la France fait partie des pays qui militent pour un cahier des charges ambitieux. Et celui-ci est applicable à toute l’Europe. Comme la provenance des matières premières est obligatoirement indiquée sur les emballages — agriculture France (plus de 98% des ingrédients sont d’origine française), UE pour l’Europe, non UE pour les importations — chacun dispose d’une information claire pour effectuer ses choix. Concernant les matières premières exotiques, il suffit de privilégier les marques qui sélectionnent avec rigueur leurs partenaires commerciaux comme le fait Naturgie avec ses filières d'approvisionnement.
Le cahier des charges
Il n’y a pas un, mais plusieurs cahiers des charges, spécifiques à chaque opérateur. Les points abordés diffèrent selon qu’il s’agit d’un élevage de volaille, d’une culture de blé, ou d’une transformation de tomates en coulis. Cependant, de grandes lignes communes s'en dégagent. Les cultures sont basées sur le respect de l’environnement, des animaux, de la biodiversité et des cycles naturels. Il s’agit de chercher une harmonie durable entre les sols, les cultures et les animaux. Les produits chimiques de synthèse et les OGM 4 sont interdits. Les produits transformés sont certifiés s’ils contiennent au minimum 95% d’ingrédients bios, le reste devant appartenir à la liste des ingrédients autorisés. Les additifs de synthèses sont interdits, les additifs naturels limités à la liste des produits autorisés. Les procédés de transformation doivent respecter la nature des matières premières : cuisson douce, interdiction de l’ionisation 5, remplacée par une injection de vapeur d’eau suivie d’un séchage par le vide.
Et demain ?
La révision du règlement bio est en cours de négociation à Bruxelles. La France reste ferme sur les lignes rouges à ne pas franchir : ne pas autoriser la culture hors-sol, maintenir au minimum un contrôle par an. Si l’Europe venait à assouplir la réglementation bio, le consommateur exigeant pourra toujours se tourner vers des produits biologiques de grande qualité, proposés par les pionniers du Bio comme Naturgie ou labellisés par des associations privées comme Nature et Progrès , Démeter… ou plus récemment Bio cohérence. 1 : Chiffres du Baromètre 2016 Agence BIO / CSA. 2 : Nature et progrès, Demeter, Bio cohérence, Bio partenaire. 3 : Ecocert France, Agrocert, Certipa Q bio, Bureau Veritas, Certisud, Certis, Bureau Alpes Controles, Qualisud, Biotek Agriculture. 4 OGM : Si l’utilisation est clairement interdite, le seuil de présence fortuite d’OGM dans les produits bios a été fixé à 0,9%. Au-delà, un produit bio se voit automatiquement déclassé en conventionnel. 5 : L’ionisation ou irradiation des aliments consiste à exposer des aliments à des rayonnements ionisants afin de réduire le nombre de micro-organismes qu’ils contiennent. Même si c’est une méthode controversée de conservation des aliments, elle est très utilisée. (Wikipédia)