Vous êtes producteur de pommes. Depuis quand fournissez-vous Favols Naturgie? Quelle est l’origine de votre relation ?
M. Habouzit: Il y a quinze ans, j’ai obtenu une très belle récolte de pommes. Je cherchais un débouché pour les pommes industrie. C’est ainsi qu’on appelle les fruits écartés lors du tri, ceux qui ne correspondent pas aux attentes des consommateurs, mais qui conservent toutes leurs qualités nutritionnelles et de goût. Naturgie est devenu le partenaire idéal pour valoriser cette partie de ma production.
Comment ont évolué vos relations de travail ?
M. Habouzit: Notre relation est irrégulière puisqu’elle est liée aux fluctuations des quantités récoltées. Mais c’est une bonne relation, basée sur la confiance et le respect.
Dans l’idéal, comment pourraient-elles être améliorées ?
M. Habouzit: J’aimerais obtenir des productions plus régulières afin de mettre en place un partenariat sécurisant pour tous. Mais cette régularité n’est pas facile à maîtriser.
Pourquoi avez-vous choisi de ne faire que du Bio ? Depuis quand êtes-vous engagé dans cette démarche ?
M. Habouzit: Un jour, j’ai pris conscience que produire en Bio était indispensable pour qui se préoccupe de sa santé, comme de celle des consommateurs ou de l’environnement. C’était en 1998. Depuis j’ai complètement cessé d’utiliser des produits phytosanitaires dangereux.
Que conseilleriez-vous à un jeune producteur de pommes souhaitant s’installer ?
M. Habouzit: Il faut choisir des variétés résistantes aux pucerons et à la tavelure et un porte-greffe* parfaitement adapté à son terroir. Je recommande particulièrement le M7 pour un verger semi-intensif. Il est inutile de viser de gros rendements. Je préfère cueillir les pommes à maturité, rechercher une qualité gustative plutôt que visuelle. Et évidemment, je recommande aux jeunes de s’installer en Bio ! * Plutôt que de planter un pépin, pour obtenir un pommier, le producteur choisit un porte-greffe. C’est un arbre, généralement de la même famille botanique, qui puise l’eau et les minéraux nécessaires au greffon. Le greffon, lui, va produire les fruits.